mardi 13 novembre 2007

Panem et circences

Il n'y a pas si longtemps que ça, fut une époque où je n'avais pas le téléréseau à la maison. Je n'avais qu'une dizaine de chaînes (et je m'en portais très bien) entre lesquelles zapper. Je dois admettre que j'en rêvais, du téléréseau. Une meilleure réception, des chaînes musicales, Planète, etc. etc. etc.
Mais la chaîne qui me faisait le plus envie, celle que je voulais absolument avoir, celle devant laquelle je m'imaginais passer des heures et des heures, c'était Eurosport. Je me voyais déjà devant les retransmissions de matchs de foot des 4 coins du continent, des matchs de coupe d'Europe de foot ou de rugby. Bref, tout ce qui se fait de mieux au niveau européen, comme me le laissait supposer mon étymologique intuition.
Lorsque j'ai enfin eu le téléréseau, force a été de constater qu'en lieu et place de tout ça, sur Eurosport on trouve:
  • Du foot, oui, c'est vrai. Mais pas vraiment la crème de l'Europe, plutôt la Ligue 2 française. Libourne-St-Seurin contre Boulogne-sur-Mer en match avancé de la 17e journée.
  • Le championnat du monde de fléchettes. Des athlètes bedonnant lancent leur fléchettes avec une précision impressionnante, déclarant ainsi aux yeux du monde entier "Je suis un pilier de bar et je l'assume". Coming-out adipeux qui m'a plus d'une fois arraché les larmes au point de zapper sur Escales.
  • Le snooker. J'ai toujours pas compris les règles. Une fois les rouges, une fois les pas rouges. Celles-ci on peut les laisser dans la poche, mais pas celles-là. Lach ton com' si tu peux m'aider.
  • L'homme le plus fort du monde. Bon, ça, il faut bien le dire, c'est quand même ce qui se fait de mieux. Voir des Lettons de 130 kgs tirer des camions ou porter des tonneaux, ça a quelque chose de jouissif. C'est complètement con, certes, mais jouissif. Je l'explique pas.
  • Et tout récemment, compétition qui pourrait détrôner dans mon coeur l'homme le plus fort du monde, le bull-riding. Un cow-boy tente de rester quelques secondes sur un taureau. S'il tombe avant huit secondes et se fait casser la machoire par un coup de sabot: pas bien. S'il tombe après huit secondes et se fait casser la machoire par un coup de sabot: bien.
A vous Issy les Moulineaux.

mercredi 7 novembre 2007

Facebook

J'ai récemment cédé aux sirènes de Facebook. A vrai dire, ça n'a pas duré très longtemps, ou du moins, mon enthousiasme s'est vite tempéré...


10h52: "Bon, ok, ça fait la 4e personne qui me sollicite pour m'inscrire, j'y vais."

10h55: "Trop fort! Ca fait des années que j'ai plus vu ce pote, je vais lui envoyer une "demande d'amitié" et après on va s'écrire! Et puis lui aussi! Et elle! Et lui! Et encore lui!"

10h57: "Ouais mais...si ça se trouve, ils vont vouloir qu'on aille boire un truc ou je ne sais quoi. Et ça m'emmerde d'aller raconter ma vie 50 fois à des gens avec qui je n'ai finalement rien en commun."

10h59: "Alors celui-là, on va faire comme si je l'avais pas vu. Celle-ci pareil, c'est une chieuse de toutes façons. Machin ça doit être devenu un drogué, c'est pas possible autrement. Lui, si je lui dis que ma copine est black, il va venir brûler une croix devant chez moi..."


En définitive, je vais me faire discret sur ce site.

mardi 6 novembre 2007

vendredi 2 novembre 2007

Pour faire chier le monde

"Pour faire chier le monde", c'est avant tout un état d'esprit, la volonté d'être le grain de sable dans l'existence quotidienne des gens. Aujourd'hui:

Pour faire chier les mamans, faites faire ses besoins à votre chien en bas des toboggans.

jeudi 1 novembre 2007

Tecktonik

J'ai longtemps cru qu'on ne pouvait pas faire pire faute de goût que la coupe de cheveux dite "mulet", aka "Business in the front, party in the back".

Mais en fait si.

C'est pas vraiment qu'on ait trouvé autre chose. C'est plutôt qu'on l'a agrémentée d'un accessoire qui la rend encore plus criarde, encore plus kitsch, encore plus laide. J'ai nommé le pantalon slim. Le pantalon slim, c'est un pantalon serré. Très serré. Trop serré. C'est pas qu'il soit moulant, non, c'est juste qu'il est serré. Et c'est d'une rare laideur.
Alors quand on accouple cette coupe de cheveux à ce pantalon, ça donne quelque chose de vraiment horrible. Idée saugrenue pourrait-on croire. Même pas, c'est une véritable mode et ça s'appelle la tecktonik. Et pour ne rien gâcher, les adeptes de cette mode ont réussi à mettre au point une danse qui correspond parfaitement à l'esprit: du n'importe quoi tant que ça défie toutes les conceptions du "beau".



Comme le dirait si bien Gad Elmaleh, en regardant ce clip, on s'attend à voir défiler un numéro de téléphone où l'on peut envoyer de l'argent, mais non...

vendredi 26 octobre 2007

Quand rien ne va...

En ce moment, c'est vraiment la misère. Tout se passe de travers en ce qui me concerne. Toute proportion gardée bien entendu, mais c'est chiant quand même.
  • Je suis malade. Une bonne gastro qui m'empêche de m'adonner à une des mes activités favorites: manger.
  • Gastro que j'ai certainement attrapée au match de mon équipe samedi passé. Match que nous avons perdu. Après 28 victoires d'affilée en autant de match officiels, ça fait mal au coeur.
  • Match que j'ai suivi depuis les tribunes en raison d'une blessure du genre pubalgie qui traîne depuis 3 mois.
  • Maladies toujours, c'est celle du prof qui aurait été parfait pour être mon directeur de mémoire. Voila depuis le mois d'avril qu'il est malade et il ne peut pas s'occuper de mon travail.
  • J'attends depuis 3 semaines une lettre de recommandation d'un de mes profs pour pouvoir enfin postuler à un stage.
  • Mon ordinateur portable ne veut pas se connecter à internet.
Rien de dramatique, mais bien pénible quand même. Reste à savoir si ça pourrait être pire.
  • Affaibli par la maladie, je deviens encore plus pâle que je ne le suis déjà; ma copine réalise que je suis blanc et me quitte.
  • Sans connexion internet, je ne fais pas suivre une chaîne e-mail à 57 de mes contacts dans les 143 secondes qui ont suivi sa réception et un dinosaure homosexuel vient manger ma famille.
  • Le parti le plus important de mon pays est xénophobe.
  • Ma pubalgie ne se soigne pas bien. Incapable de faire le moindre effort abdominal, je me vois contraint de me laisser pousser le bide à bière. Ma copine me quitte.
  • Mon prof décide que je ne suis pas si recommandable que ça. Mon avenir s'écroule et je suis forcé de faire de mon job d'étudiant un boulot fixe. Je passe les 40 prochaines années à scanner les dossiers des nouveaux clients.
  • Ma gastro n'en est pas une: j'ai le paludisme. Ma copine m'accuse d'être allé dans son pays en cachette et me quitte.

jeudi 18 octobre 2007

Retour à la normale

Voila, samedi soir va s'achever la coupe du monde de rugby, qui a lieu en France (et un peu au Pays de Galles pour d'obscures raisons).

C'est pas trop tôt.

Qu'on me comprenne bien, j'adore le rugby. Je suis un fan depuis de nombreuses années de ce sport qui me plaît beaucoup par son engagement et son état d'esprit. En fait, c'est bien là le problème: je suis un fan depuis de nombreuses années.
Alors je crois que je ne saurais jamais dire à quel point ça me faich' de voir tous ces "nouveaux-passionnés" parler d'un sport auquel ils ne comprennent rien. A côté de la machine à café, dans le train ou encore dans les bars, combien sont-ils qui ne connaissait à peine l'existence de ce sport il y a deux mois et qui - par effet de mode parce qu'ils ont vu la tête de Chabal dans le Matin Dimanche - se sont tout d'un coup découvert un grand intérêt pour ce sport auquel ils ne comprennent rien. Aller leur demander ce qu'est un "en avant", un "hors-jeu" ou encore quelle est la différence entre une pénalité et la transformation d'un essai...aucun de ces jeunes cadres dynamiques soudain épris de ce sport où quand même ça nous change du foot où y a que des voyous alors qu'au rugby qui est un sport de gentleman c'est des hommes des vrais d'ailleurs j'ai acheté le maillot de Wilkinson alors si ça c'est pas la preuve que je m'y connais ne sera en mesure de vous l'expliquer. Ca me fait penser à la voile : personne ne sait ce qu'est un spin, un winch ou un hauban, mais tout le monde a une casquette Alinghi.
Alors je dis oui, heureusement que c'est terminé, et qu'on rende le rugby à ceux qui y comprennent quelque chose. Et moi ça m'évitera de discuter d'un sport avec des gens qui n'y comprennent rien. En attendant l'Euro 2008.

mardi 16 octobre 2007

En fait, c'est bien plus simple...

De retour d'une mission temporaire de 6 semaines dans une banque, j'ai enfin le temps d'écrire. Ca devrait être mon mémoire, mais ce sera un petit article. J'ai eu le temps de beaucoup réfléchir et d'observer ce qui se passait autour de moi dans cette banque. L'occasion pour moi de regretter les nombreuses heures passées sur les bancs de l'université en cours de sociologie du travail.
En effet, me dire que j'ai passé pas loin de 90 heures à apprendre des dizaines de théories, concepts et autres postulats pour tenter de comprendre le monde du travail alors qu'il suffit de 3 éléments pour avoir une vision parfaitement englobante de tout cela, ça a de quoi susciter des regrets. Taylorisme, fordisme, toyotisme, discrimination, féminisation des conditions de travail...tout cela ne sert pas à grand chose. Ce qu'il faut surtout retenir, c'est que le travail est régit par deux règles et une citation. C'est tout.
  1. Loi de Murphy. On constatera par exemple que l'imprimante marche tout le temps, sauf au moment où vous avez absolument besoin d'imprimer un document avant de pouvoir aller manger. Là, il est plus que probable qu'elle ne marchera pas et qu'il faudra appeler le technicien. Technicien évidemment parti pour sa pause déjeuner.
  2. Principe de Peter. Principe bien connu également qui dit: "Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence", complété par le corollaire suivant: "Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité.". En d'autres termes, ça dit que si un employé est bon dans ce qu'il fait, on va lui offrir une promotion, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne soit plus bon. Il occupera alors un poste pour lequel il n'est pas du tout compétent, c'est son niveau d'incompétence.
  3. "Travailler, c'est faire l'expérience que ça ne fonctionne pas." Ca parle de soi-même. Ma responsable passait 10% de son temps à faire concrètement son travail. Le reste du temps, elle était occupée à gérer les problèmes ou à expliquer aux autres employés ce qu'ils devaient faire (voir pt 2). Pour ma part, même si j'avais un boulot d'étudiant tout ce qu'il y a de plus con, j'ai perdu énormément de temps à essayer de régler des problèmes (le scanner ne marche pas, internet a planté, on m'a donné un compte e-mail qui n'est pas valable, ce dossier n'est pas rangé au bon endroit...).
Bref, ce boulot a constitué pour moi une expérience sociologiquement intéressante. Le prochain épisode lors de mon stage au sein d'une organisation de l'ONU, où je devrais pouvoir internationaliser ces quelques constats.

vendredi 5 octobre 2007

Jeu

Pour ne pas faire comme tout le monde, j'ai été moi aussi désigné volontaire pour le grand jeu de l'automne, et ce par Gael.
Voici les règles :
  • Copie les trois questions qui te sont posées ainsi que les règles ici présentes sur ton blog et réponds-y (aux qestions, pas aux règles)
  • Trouve ensuite TROIS questions ayant la même forme, à savoir “Tu préfèrerais Truc Gerbant A ou Truc Gerbant B?”
  • Tu choisis TROIS victimes et leur fais savoir - par blogs interposés ou mail ou MSN, tu es grand, tu te démerdes - qu’ils/elles ont été sollicités pour le jeu de plus délicat de l’année.
  • Pis si t’es cool, envoie un emai a mdamejo at hotmail dot com parce que ça me ferait marrer de pouvoir suivre tout ça.
Et voici les questions que Gael a concocté pour moi (et deux autres victimes):

Tu préférerais être strip-teaser dans une boite gay ou développeur chez Microsoft?
Le strip-teaser a certainement une vie en dehors de ça, ce qui n'est pas le cas du développeur. A moins que le strip-teaseur ne se dénude également sur Second Life. Et puis on ne reconnait pas facilement un strip-teaseur - gay ou pas - dans la rue, ce qui n'est là encore pas le cas d'un informaticien.

Tu préférerais tondre une pelouse qui repousse chaque jour ou pisser dans un violon?
Pisser dans un violon ne me gène pas particulièrement. A moins qu'il y ait là aussi une lunette à relever, auquel cas je préfèrerais tondre une pelouse. Là au moins aucune femme ne viendrait me faire de remarques désobligeantes.

Tu préférerais ne savoir écrire qu’en SMS ou avoir un gros nez rouge greffé au milieu de ta tronche?
C kwa lprob avc les critur SMS?

Reste à trouver des questions...
  1. Tu préfèrerais boire du jus d'orange après t'être lavé les dents ou passer une heure dans une pièce sans fenêtre où a eu lieu une soirée fondue-cigare?
  2. Tu préfèrerais être la moustache de Borat après son combat nu contre Azamat ou être le slip de Guy Carlier?
  3. Tu préfèrerais être mordu par une très grosse araignée


Ou être piqué par un moustique transportant des larves de "Bot Fly"?


Voila voila...je passe le jeu à Caro, au Clan des cocos et à Sébi.

lundi 1 octobre 2007

Liens



Ce blog regorge de choses intéressantes. Si si. De la musique, des images, des sondages illisibles, etc. Mais avant tout, il y a des liens vers d'autres sites. Voici qui ils sont et pourquoi je les ai référencés ici :
  • Bon pour ton poil: parce que c'est comme ça dans tous les blogs francophones.
  • Boulet: voir supra.
  • Développement durable: un blog que j'entretiens rarement, au fil de ma réflexion et de mes études; mais il a le mérite de recevoir pas mal de visites...
  • Katchdabratch: le blog de mon ami Karim, ancien compagnon d'infortune (lisez "on a fait l'armée ensemble"). Grand poète et dévoreur de bouquins, son blog gagne à être connu et devrait connaitre une renommée plus importante.
  • Le clan des cocos: blog (principalement) d'Edouard et de Fred, commentateurs fréquents ici-même. Poètes, valaisans (c'est pas leur faute) et étudiants à leurs heures, je ne saurais comment les décrire autrement.
  • Les sales histoires de Monsieur Lavomisse: Monsieur Lavomisse pose un regard critique sur ce qui nous entoure, avec un talent indéniable, et j'aime ça!
  • Les virgules de l'Arpenteur: plus tard, quand il sera publié dans la Pléiade, je pourrai dire "Il était dans mes liens sur mon blog"...
  • MacDonald's Game: un jeu, le seul de la liste, qui vaut vraiment le détour. Arriverez-vous à vous développer sans utiliser d'OGM ni délocaliser de population indigène?
  • Même pas mal: Gaël n'aime pas l'UDC et les 4x4, que demander de plus?
  • Petite Fraise: commentatrice de la première heure, Caroline a été ma "filleule universitaire" et a changé d'orientation après 2 mois...Malgré cet affront personnel, je l'aime bien.
  • Subfoot: la preuve qu'on peut parler de foot et rester intelligent sans tomber dans la discussion du Café des Sports. Site qui gagnerait à être (encore) plus connu, surtout par les journalistes sportifs de la TSR.
  • The Perry Bible Fellowship: l'autre site de BD. Un humour froid, noir et décalé. A voir absolument.
  • Ugly Footballers: parce que j'ai bon espoir d'y figurer un jour...
Voila, et là ça fait deux jours que j'ai mis Sébi's Ghosts, mais il n'apparaît toujours pas et je sais pas pourquoi.

samedi 29 septembre 2007

Avant moi le déluge

Je me suis récemment posé une question: c'étaient qui les informaticiens avant qu'on invente l'informatique? Par "informaticiens", je veux dire ceux qu'on appelle les "geeks" ou autres "no-life".
Ca ne vous a jamais traversé l'esprit? Il faut dire que c'est quand même une race à part que ces gens-là. Ils fréquentent avec assiduité les chats, forums, blogs; ils jouent à Second Life ou WoW toute la journée (ou plutôt toute la nuit) et ils parlent un langage étrange fait d'anglicismes et de mots très techniques. Bref, vous en connaissez tous au moins un. Et il est possible que vous en soyez un, en ce cas je m'excuse pour ceux que je froisserais...
Donc, ma question est: qui étaient ces gens avant que l'informatique n'apparaisse et que faisaient-ils? Plusieurs possibilités:
  • Ils collectionnaient les timbres ou les papillons.
  • Ils s'envoyaient des télégrammes avec "Kikoo lol" pour seul et unique message.
  • Ils n'existaient pas.
  • Ils jouaient à Warhammer et peignaient leurs figurines à la main.
  • Ils dessinaient des smileys sur les murs de leur caverne.
  • Ils avaient des copines dont le nom ne se terminait ni par .jpg ni par .wma.
D'autres suggestions?

samedi 22 septembre 2007

Précision

Bon, oui, je sais, on dirait que c'est mort ici.

Mais en fait non.

C'est juste que je suis très occupé en ce moment. Occupé à gagner de l'argent pour ma dernière année d'études. A ce propos, je remercie tous ceux qui ont une fois ou l'autre cliqué sur la publicité qui se trouve sur ce blog. J'ai reçu récemment un chèque de $100.

Encaissable uniquement dans une banque à Zürich...

dimanche 9 septembre 2007

Pratique

En ce moment, la mode est à dire du mal de l'UDC - notamment chez Même pas mal - mais je crois qu'il faut quand même leur accorder des qualités à ces gens-là. Récemment, j'ai eu un tract de l'UDC entre les mains. Je pourrais dire que c'était rempli de conneries plus indigestes les unes que les autres pour faire comme tout le monde. Mais en fait non. C'était vraiment très bien. Pourquoi? Pour son côté pratique bien sûr: au lieu de te faire chier à lire tout Sartre, il n'y a qu'à lire un flyer de l'UDC et on a à la fois La nausée et Les mains sales.

Intéressant, non?

mardi 4 septembre 2007

The Polly Pocket Theory

L'heure est venue d'apporter un élément de plus à la grande théorie de la Misanthropie: les Polly Pocket. Tout le monde (ou presque) connait ce jouet pour filles: des petites boîtes qu'on ouvrait et qui révélaient un petit monde miniature. Pour couper court à toute controverse: c'est ma soeur qui en avait.
La Polly Pocket Theory s'applique à toutes sortes de microcosmes. Un espace relativement clos, où les échanges entre les différents acteurs sont fréquents. Pour mieux se le représenter, on peut s'imaginer un espace non-cloisonnée - par exemple un bureau - où plusieurs personnes travaillent. Les interactions entre les individus sont caractérisées par l'intensité émotionnelle que prend chaque acte, chaque parole, ainsi que par le fait que tout fonctionne en circuit fermé. Si quelqu'un dit quelque chose, tout le monde le saura en moins de 5 minutes et le quelqu'un en question se le reprendra dans la gueule aussi sec.
La théorie elle-même est la suivante: "La Polly Pocket Theory s'applique à des situations où, dans un espace relativement fermé, tout élément aussi insignifiant soit-il peut prendre des dimensions gigantesques. Les individus évoluant dans cet espace se créent ainsi leur propre monde avec leurs propres valeurs, monde régit par des règles comportementales les plus puériles qui soient."
Exemple d'un récit d'une situation répondant aux critères de la Polly Pocket Theory:
"Alors Tatiana a dit à Marc qu'Isabelle trouvait qu'il ne travaillait pas très consciencieusement. Marc est allé se plaindre auprès de la responsable du service, Nathalie, qui en a parlé à Isabelle parce qu'elle sont amies. Du coup, Isabelle ne veut plus parler à Marc et Tatiana pense que Nathalie ne fait pas bien son travail de responsable."

Inutile de dire mon mépris le plus profond pour les individus versant dans la Polly Pocket Theory.

vendredi 31 août 2007

J'ai eu les clés...

Il y a une semaine, s'achevait pour moi le camp de foot que j'ai organisé. Un franc succès il faut bien l'avouer, mais d'un point de vue personnel, j'ai de petits soucis. En effet, quand bien même je sois le premier à fustiger ceux qui "ont les clés", je dois bien avouer que ce fut à mon tour de les avoir.
J'ai donné des ordres, j'ai dit à tout le monde où ils devaient manger, s'asseoir, respirer...Les "Reste pas là!", "Vous faites quoi dans ce vestiaire, sortez?!" ou encore "Non, tu peux pas faire ça...parce que je le dis, c'est tout." ont fusé de toutes parts.

Et j'en suis pas fier.

J'ai été ce gros connard que je déteste. D'un côté, c'est pas si mal. En anthropologie, on appelle ça de l'observation participative. Je n'en serai que mieux armé la prochaine fois que je décrirai la connerie des gens qui nous entourent. En me rappelant que j'ai fait partie de l'entourage...

lundi 27 août 2007

Le Matin licencie

Le "Matin" se réorganise et licencie six journalistes. Mis sous pression par les journaux gratuits, le quotidien orange doit se réorienter pour mieux se démarquer. La rédaction a été informée de cette restructuration en fin de matinée.

Les journaux gratuits, comme par exemple Le Matin bleu...Inutile de préciser que les deux Matins sont produit tout deux par Edipresse.
Les expressions pour décrire ça doivent être nombreuses. Se tirer une balle dans le pied me semble bien convenir. J'avoue que tout ça m'échappe. Faut vraiment être con pour s'infliger soi-même de la concurrence. Je n'ose pas imaginer ce qu'on a dit aux six journalistes..."Bon les gars, on a nous-mêmes sorti un journal qui nous fait de la concurrence et du coup on vend moins, alors on va être obligé de vous virer..."

dimanche 19 août 2007

Interlude

Oui c'est vrai c'est un peu mort par ici. Mais demain commence le 2e camp de foot. Les petits merdeux, les mamans sur-protectrices et les incidents en tout genre devraient redonner de la matière à traiter...

En attendant, pour les garçons:
Et pour les filles:
Ca devrait être suffisant pour patienter, non?

mardi 14 août 2007

Pour les combattre

Parler et se plaindre de ceux qui ont les clés, c'est bien. Savoir ce qu'il faut faire en leur présence, c'est mieux.
A cet effet, je citerai le roman de l’écrivain égyptien Albert Cossery, La violence et la dérision :
Karim avait abdiqué toute dignité dans ses rapports avec la tourbe des gens qui détenaient une parcelle de pouvoir. Il fallait faire l’imbécile, se montrer plus bête qu’eux. C’était le seul moyen de les dégouter. Heykal lui avait expliqué que la dignité n’avait de prix qu’entre des hommes égaux et ayant des sentiments d’estime réciproque. Garder sa dignité devant un policier ou tout autre agent de la puissance du jour ne signifiait absolument rien. […] Devant un chien enragé la seule attitude intelligente est la fuite.

A méditer.

lundi 13 août 2007

Un peu de calcul

Je suis "abonné" à un groupe de blogueurs qui - pour aller vite - défendent l'environnement, le développement durable, etc. Parfois, je peux lire par e-mail certaines discussions entre les différents participants. Récemment, après avoir reçu un mail pour une vidéo montrant Paris Hilton faire l'apologie des voitures hybrides, il y a eu plusieurs réactions. D'un côté ceux qui disaient que même si c'est Paris Hilton, son message peut toujours toucher certaines personnes alors pourquoi pas. De l'autre côté, ceux qui avançaient qu'on ne peut pas accepter son "aide" car elle est une "capitaliste cherchant à se faire un prénom via les médias mainstream".
On peut rejoindre le 2e point de vue en avançant qu'effectivement, elle ne doit pas comprendre grand chose à ce qu'elle raconte et que si elle s'exprime à ce sujet, c'est surtout pour parler plutôt que faire passer un message. Mais doit-on pour autant rejeter son "aide"? Je ne crois pas, non. Une aide est une aide. Et si elle a pu sensibiliser ne serait-ce qu'une seule personne à la question, alors pourquoi pas?
Ce que je supporte pas, c'est les personnes qui croient qu'on peut se permettre de faire de la sélection quand il s'agit de se battre contre les changements climatiques. L'avenir de la planète et de ceux qui vont y vivre passe avant le fait de savoir si ceux qui proposent leur aide le font avec ou sans idée derrière la tête, de manière totalement désintéressée ou non.
A titre d'exemple, on sait que les dépenses des Nations Unies (y compris la Banque Mondiale) se montent à $18.2 mia par an. Ce qui n'est pas beaucoup quand on connait les sommes nécessaires au développement dans le monde. Comparé à ce chiffre, Exxon Mobil (compagnie pétrolière) a fait un profit de $25 mia en 2004. Mais pourtant, il se trouve des gens pour refuser que l'on accepte l'aide d'une telle entreprise, du fait de ses activités...Je crois qu'au contraire, il faut prendre l'argent là où il est et cesser l'hypocrisie.

vendredi 10 août 2007

Je vous empoisonne à quoi?

La semaine prochaine, retour aux choses sérieuses: je travaille à la biblio. Au menu, révision d'exa, travail de mon anglais et préparation de mon stage. Ca, ça a au moins le mérite d'être clair. Au menu du menu par contre, je suis moins sûr. On peut trouver (avec de la chance) les menus du réfectoire sur internet. Etrangement, ils ne correspondent que peu à la réalité.
A la recherche d'un job d'étudiant pendant les vacances? Devenez correcteur de menu pour l'Université de Lausanne. Voici le menu tel qu'on le trouve sur internet:

Poyarskj de veau
aux herbettes
Pommes country
Légume du jour

Cou de porc
sauce robert
Nouilles au beurre
Salade ou fruit

Suprême de poulet
sauce marsala
Risotto
Salade ou fruit

Steak de boeuf chasseur
Pommes sautées
Légume du marché

Brochette de poulet marinée maison
Risi bisi
Salade ou fruit

Et voici comment il aurait été judicieux de le présenter, pour autant que le cuisinier-webmaster ait un minimum d'honnêteté:

Du veau avec des herbes.
Pommes de terre avec des herbes.
Herbes diverses.

Porc de la semaine avec sauce gras-fond de veau.
Nouilles transpirantes.
Demmerdez-vous et crevez de faim.

Emincé de poulet, putain Bernard, t'as encore laissé tomber du vin dans le jus!?
Riz trop cuit.
On vous l'a déjà dit, si vous êtes pas content, achetez-vous un Mars.

Boeuf et lard au gras.
Pommes de terre grillées à l'extérieur, congelées à l'intérieur.
Légumes, le cuisinier a dû marcher entre le camion de livraison et le congélateur avant de les préparer.

Brochettes de poulet ayant aperçu une sauce quelconque.
Quequechoz.
Tiens, il restait des fruits de mardi?

Voila qui a le mérite d'être nettement plus clair, non?

mercredi 8 août 2007

Tintin au Congo

Un étudiant congolais a porté plainte devant la justice belge pour dénoncer le caractère raciste de l'album "Tintin au Congo". Bienvenu Mbutu Mondondo réclame que cette aventure controversée du célèbre reporter soit tout simplement retirée de la vente.

Je suis pas sûr que ce soit une manœuvre si judicieuse. Il est certain que dans Tintin au Congo, les autochtones n'ont pas le beau rôle. Pas très malin, soucieux de leur apparence, fainéants, impressionnable, les mauvais qualificatifs ne manquent pas. Ce qui est certain également, c'est que cet album représente, qu'on le veuille ou non, l'état d'esprit qui était celui des années trente: raciste pour une part et paternaliste à l'égard des colonies pour une autre part. Il doit à mon sens être pris pour ce qu'il est: le témoignage de ce qui était la vision en métropole des colonies et du fait que l'on devait apporter la civilisation à ces peuples dit "primitifs". Au lieu de vouloir l'interdire de la vente, il vaudrait mieux au contraire le conserver comme une véritable leçon du passé.

lundi 6 août 2007

Une belle bande de cons

L'autre nuit, j'ai rêvé que je rencontrais Christoph Keckeis, notre bien-aimé chef de l'armée. Inutile de préciser que je l'ai copieusement insulté et lui ai dit ses quatre vérités au sujet de son inutilité.





Mais d'un autre côté, je dois avouer que lorsque j'ai appris qu'il allait quitter cette fonction, ça m'a fait un petit pincement au coeur. Détester un individu (ou du moins ce qu'il personnifie) aussi longtemps et intensément, ça crée des liens. Qu'on le veuille ou non, il devient présent. Il est à nos côtés pour de nombreuses étapes de notre vie. Des vacances avortées par un ordre de marche? C'est lui qu'on maudit. Une journée passée à courir après les attestations d'examens ou les autorisations diverses? C'est encore lui. Des heures et des heures de votre vie gâchée à attendre à ne rien faire pour protéger notre beau pays des communistes? Toujours lui. Keckeis est un personnage central de la vie de milliers de jeunes Helvètes de mon âge. Il va nous manquer. Ca doit être ça qu'on appelle la fuite des cerveaux.

Mea culpa

Il est parfois bon de changer de registre, et de prendre un peu de distance par rapport à ce ressenti de misanthropie. Ne vous est-il jamais arrivé de vous rendre compte que vous vous étiez trompé sur une ou plusieurs personnes? Réaction.
Sentiment désagréable que celui de se rendre compte qu'on s'est trompé dans notre jugement. Jugement posé sur une personne ou un groupe. Jugement a priori, qui s'avère être erroné. Jugement empressé, trop pressé. Jugement basé sur un physique, un regard, une voix, une attitude mal discernée.
Sentiment désagréable que celui de se prendre en pleine face sa propre intolérance. Un retour de flamme qui nous renvoie à notre propre normalité. "Je suis les gens; les gens c'est aussi moi." Pas en-dessus, pas à côté, juste pareil. On ne vaut pas mieux. Pas mieux que ceux que l'on se permet de juger.
Nous jugent-ils en retour? Certainement oui. Rappel tout aussi fort de cette égalité parfois dure à accepter. Juste retour des choses en tous cas. Que pensent-ils? Mieux vaut ne pas se poser la question.
Sentiment désagréable en somme, que de se dire qu'on est "les autres" de quelqu'un.

mardi 31 juillet 2007

Tourniquet

Dailymotion et YouTube, c'est sympa, ça permet au monde entier de se filmer et de partager avec la planète ses expériences artistiques et créatrices. On peut voir les choses comme ça. Ou alors on peut se dire que c'est une des pires catastrophes abêtissantes apparues sur internet avec MSN et les jeux en réseau. Le moyen d'expression favori de n'importe quel connard ayant une webcam et étant persuadé que son avis intéresse le reste de la planète. Morceau choisi:





Mais bon, des fois c'est quand même pas si mal.





Les réactions probables à cet article:

- "Pas trop tôt" Edouard, Fred
- "That was great!" Bam Margera
- "J'étais pas si con que ça quand j'ai écrit La fin de l'Homme" Francis Fukuyama

lundi 30 juillet 2007

The Tuxedo

Arrivé à la fin du Paléo, c'est l'occasion d'approfondir nos connaissances en matière de "ceux qui ont les clés". Dans toutes ces manifestations -festival, fête de jeunesse, etc. - on trouve toujours le même personnage. Il se reconnait à deux choses: son habit et son attitude.
Son habit, c'est simple. C'est un t-shirt. Mais pas n'importe quel t-shirt: il y a marqué "staff" dessus. Et du coup, on reconnait facilement l'attitude qui va avec. Imbu de la parcelle minuscule de pouvoir que lui confère son t-shirt, le staffiste se sent pousser des ailes et se mêle absolument de tout. Vous marchez innocemment dans une allée? Il va vous arrêter, "Je peux voir votre billet?" (respectivement "ton" billet si on est dans une fête de jeunesse). Vous vous dirigez vers la sortie? "Tu vas où là, il y a rien par ici?!". Telle la cape de Superman, le t-shirt staff rempli celui qui le porte d'un courage à toute épreuve. Couplé à quelques bières - et ce n'est pas chose rare - son effet s'en trouvera décuplé et dès lors plus rien n'arrêtera le staffiste. Vous êtes assis à un endroit qui ne lui plaît pas, vous avez une mauvaise tête, vous buvez une boisson qui pourrait ne pas avoir été achetée sur place? Erreurs, graves erreurs. Le staffiste usera d'autant de sa médiocre autorité sur vous. Et c'est d'un "Ah non, ça va pas être possible" qu'il sanctionnera toutes vos actions.
L'important pour eux, c'est d'engranger un maximum de cette autorité inutile avant de retourner le lundi à ses études/son rayon/sa comptabilité. Et d'avoir un truc à raconter à côté de la machine à café. Et le pire, c'est que dans ces cas-là, on ne peut pas faire autre chose que ce qu'on vous dit, répondre gentiment et passer son chemin.

samedi 28 juillet 2007

Auto-dérision

Il y a un truc que j'admire et que j'ai jamais été capable de faire moi-même: rire à mes propres blagues. Ca a l'air tout con comme ça, mais j'y arrive pas. Et honnêtement, j'ai une très grande admiration pour ceux qui le font, parce que:
  • Normalement, quand tu racontes une histoire, tu sais comment ça finit, c'est logique. Ben là apparemment pas, puisque ces gens rigolent à la fin. Faut croire qu'ils oublient juste pas trop pour pouvoir raconter, mais suffisamment pour s'amuser soi-même...
  • Ils ont le mérite de se rendre compte que leurs histoires sont pas drôles. C'est un peu comme "Le miel et les abeilles": c'est tellement pas drôle que tu es obligé de ponctuer ta blague par une sorte de rire enregistré qui signifie "c'est là que c'est marrant, vous pouvez rire".
De toute façon, les gens qui racontent des blagues exercent une fascination sur moi. Raconter une blague, c'est faire l'aveu qu'on s'ennuie ferme là où l'on est. Et une fois qu'on l'a racontée, plus moyen de s'en départir: on est devenu le boute-en-train de service et les gens compteront toujours sur vous pour "mettre l'ambiance". Il faut avoir un sacré courage pour tout ça.
Moi je suis pas très fort en blagues, j'en connais qu'une:
Vous savez comment les parents de Ray Charles faisaient pour le punir?

jeudi 26 juillet 2007

Biberon-mousse

L'autre jour j'ai vu un truc qui m'a laissé pantois. On était à une sorte de réception, 4 sur la même table plus deux enfants. Vient la serveuse qui prend notre commande de boissons. La mère des deux enfants commande deux bière sans alcool et un sprite. J'ai beau faire les compte à l'envers et à l'endroit, je comprends pas comment elle va boire ça avec ses enfants. Lorsque la commande est arrivée, j'ai vite compris. Une bière pour elle, et un panaché pour le plus grand de ses enfants, qui devait avoir environ 4 ans. La bière pour elle "parce que ça fait monter le lait" (et donc voila la boisson du plus petit) et le panaché pour son fils "parce qu'il aime bien ça". Si c'est parce qu'il aime bien ça, tout va bien! Moi, ça m'a sidéré. Sans alcool ok, mais pour ce qui est d'encourager une future pratique en lui faisant prendre une sale habitude, c'est très fort.
Je propose alors de continuer dans cette voie d'encouragements et d'incitation en faisant comme suit:
  • Pour ses légumes: les faire sécher, puis les rouler dans du papier pour qu'il les fume.
  • Lui faire sniffer son lait en poudre.
  • Lui donner son chocolat chaud dans des canettes.
  • Lui administrer ses médicaments dans un local d'injection.
Y a des gens qui devraient pas pouvoir avoir de gamins.

mardi 24 juillet 2007

D-Day

Ca y est, les festivaliers ont débarqué. Ceux du Paléo, ça va de soi. Je les ai vu aujourd'hui en ville de Nyon. Et franchement, plus les années passent et plus je me dis qu'ils ont craqué:

  • Au niveau vestimentaire déjà. Plus c'est laid, mieux c'est. Ils doivent faire un concours, c'est pas possible. On pourrait décrire ça comme une mode se situant entre le gros Hollandais au camping et l'étudiant en art moderne. Il y a en effet cet aspect "Je suis moche mais je m'en fous parce que je suis au Festival" couplé au fameux raisonnement "Plus je vais m'habiller n'importe comment et plus je vais affirmer mon identité et donc me faire remarquer" A cela je répondrais "Oui, t'es moche" et "Regarde autour de toi: vous êtes TOUS habillé n'importe comment! T'as pas l'impression de baigner dans le conformisme?"
  • La provenance: ça parle beaucoup Allemand. Ou Suisse-Allemand. Ce qui peut expliquer le paragraphe sur les vêtements. Mais ça n'excuse pas tout.
  • Le mode de déplacement. Il est brouillon et aléatoire. Normal, "on a pas prévu de truc particulier, on est au Paléo et on sort des sentiers battus". Les festivaliers obéissent toutefois à une règle bien précise lors de leurs pérégrinations: c'est celui qui a le pack de bière qui est au milieu.
  • Enfin, tout cela a pour effet de bien compliquer la vie des honnêtes riverains. Comme je suis un peu jeune quand même, on me soupçonne d'être un festivalier et du coup je me fais fouiller à la sortie de chaque magasin. Et j'ai mis un temps pas possible pour aller à l'entraînement, c'était pourtant pas faute d'avoir slalomé entre les voitures.

vendredi 20 juillet 2007

Anderlecht

Dailymotion et YouTube, c'est sympa, ça permet à au monde entier de se filmer et de partager avec la planète ses expériences artistiques et créatrices. On peut voir les choses comme ça. Ou alors on peut se dire que c'est une des pires catastrophes abêtissantes apparues sur internet avec MSN et les jeux en réseau. Le moyen d'expression favori de n'importe quel connard ayant une webcam et étant persuadé que son avis intéresse le reste de la planète. Morceau choisi:

Camp de foot

Il y a une semaine s'achevait un camp de foot que j'ai organisé. C'était sympa, mais il y a un truc que je peux pas supporter: les mamans. Les mamans de joueurs de foot ne sont pas comme toutes les mamans ordinaires, elles se caractérisent par plusieurs traits bien particuliers:
  • Elles sont persuadées que parmi 120 gamins vous allez vous occuper en priorité de celui qui leur appartient. Il est évident que quand vous devez gérer un entrainement ou un tournoi votre seul souci est de savoir si le petit blond au t-shirt rouge a mis sa crème solaire.
  • Si une activité regroupant plusieurs enfants a lieu, elles ne se gêneront pas pour l'interrompre si le besoin s'en fait ressentir (rhabiller son enfant, lui faire une remarque ou vous faire une remarque sur votre sens de l'équité).
Il existe aussi toutes sortes de loi régissant le comportement des mamans:
  • Une loi immanquable: il y a une forte corrélation positive entre le niveau d'absence mentale de l'enfant et celui de ses parents.
  • 2e loi: plus vous avez continuellement puni un enfant pendant toute la semaine et plus il vous déteste, plus la maman sera jolie.
  • 3e loi: moins la maman connait le foot, plus elle vous donnera son avis sur ce que vous devriez faire.
  • 4e loi: plus un enfant sera petit, blond et joufflu, plus vous aurez de chances de rencontrer une mère sur-protectrice.
Bref, des gens absolument insupportables. Elles ne manquent jamais une occasion de se décharger de l'éducation de leurs enfants sur votre dos, mais ça ne les empêchera pas de se mêler de tout.

jeudi 19 juillet 2007

Ca devait arriver

Voila, c'est fait, on l'attendait depuis une bonne dizaine de jours. Quoi? Une étape du Tour de France remportée par un coureur au nom propice aux jeux de mots pourris. En effet, l'étape no 9 entre le Val d'Isère et Briançon a vu la victoire de Mauricio Soler. Il n'en fallait pas moins aux journalistes en panne d'inspiration ou de compétence pour se livrer à ce qui s'avère être leur sport favori - cela dit très sérieusement - à savoir le jeu de mot à la con en guise de titre d'article.
C'est donc la tête prise à deux mains que la plupart d'entre nous ont pu lire "Le nouveau système Soler" ou encore "Soler à l'énergie"...
Le problème, c'est qu'hier c'est Vasseur qui a gagné. Ca prête moins au titre accrocheur et du coup on se sent obligé de faire du journalisme. Du vrai. Encore faudrait-il le pouvoir, donc du côté du 20 minutes ou du Matin polychrome on a plutôt tendance à espérer la victoire d'un autre coureur. Tout est d'ailleurs déjà prêt, il faut juste attendre que le bon coureur daigne montrer le bout de son nez sur la ligne d'arrivée pour pouvoir scander que "Zabel est la victoire", "Mayo a pris" ou encore "Sastre: l'enfer c'est les autres" (si on a pris option philosophie en 1ere année de journalisme mais qu'on a pas très bien écouté).

mardi 17 juillet 2007

Les Polytechniciens

Nombreux sont ceux qui me diront qu'ils ont déjà lu ça. C'est vrai, mais je crois que ce texte que j'ai écrit sur mes voisins il y a plusieurs années mérite sa place dans ce blog.

Arrivant à la fin de ma troisième année d’étude, il m’a semblé qu’il était venu le moment de faire le point sur certaines choses. En effet, mon rôle de sociologue (en formation) me pousse à observer le monde qui m’entoure. Ces trois dernières années m’ont donné de nombreuses occasions de mettre à profit mon sens de l’observation et mon esprit critique, que j’espère avoir pu développer un tant soit peu en milieu estudiantin. Toutefois, s’il est un milieu qui m’a permis de faire maintes observations, c’est bien le TSOL (Transport du Sud-Ouest Lausannois). On y rencontre des gens d’origines diverses, ou plutôt devrais-je dire « des gens pas comme nous ». On comprendra aisément où je veux en venir : les étudiants de l’EPFL. Ces gens ne sont effectivement (pour la grande majorité, cela dit sans vouloir faire de généralisation abusive) pas comme les autres. Ce qui peut être assez frustrant et déroutant pour ceux qui ont affaire à eux. Pour pouvoir y faire face, il convient de comprendre leur mode de vie et leurs motivations. C’est ici ce à quoi je vais tenter de m’atteler. Il conviendrait bien évidemment qu’à ce stade-là de ma recherche, je mentionne mes sources. Comme personne ne va jamais les vérifier, je vais passer outre ce fastidieux exercice. Je mentionnerai simplement que le présent exposé est fortement inspiré d’un autre texte, car j’ai trouvé le texte idéal, reflétant le fond de ma pensée de manière quasi parfaite (bien qu’il ne parle pas des polytechniciens) et j’ai trouvé judicieux (et reposant) de m’en inspirer quelque peu, tout en m’efforçant d’y ajouter nombre d’observations plus personnelles.

Les différents polytechniciens (c’est ainsi que je nommerai les étudiants/professeurs de l’EPFL ou encore les « EPFLiens) ont des caractéristiques communes. C’est pourquoi je ne vais pas faire de différence entre les orientations qu’ils ont prises (informatique, physique, etc.). On l’aura compris, je ne suis pas EPFLiens, j’ai appris à les connaître en les observant. Pour bien les comprendre, il convient de tenter de se mettre à leur place, ou plutôt dans leur tête malgré tous les risques que cela comporte.

Les Polytechniciens II

Tout d’abord, une question s’impose. Comment les identifier ? On s’apercevra par la suite que c’est chose aisée, mais j’ai conscience que pour un non-initié cela peut poser problème. Avant d’entrer dans les détails, il convient ici de faire un petit test. En effet, il se peut que dans votre malheur vous soyez l’un d’entre eux. Pour en être sûr, répondez à la question suivante :

En entrant dans une pièce, vous remarquez qu’un tableau est de travers, vous…

* le redressez.

* n’en tenez pas compte.

* achetez un niveau électronique dernière génération et passez les six mois suivants à concevoir un cadre auto-positionnant qui fonctionne à l’énergie solaire sans cesser de répéter à qui veut (ou ne veut pas d’ailleurs) l’entendre que l’inventeur du clou est un parfait imbécile.

Si vous avez opté pour la troisième proposition, vous ne devriez pas lire ce qui suit. Vous risqueriez d’être vexé ou, et c’est plus probable, de ne pas comprendre la plupart des subtilités. Vous devriez également y réfléchir à deux fois si vous avez pensé « ça dépend ».
Maintenant que les choses sont claires, je vais tenter d’expliquer quels sont les nobles motifs, parfaitement raisonnés, qui se cachent derrière ce que les personnes « normales » perçoivent comme d’étranges comportements. Je rappellerai ici que mon but est de comprendre ces gens et que par conséquent, la suite de mon exposé se fera en tentant d’adopter leur point de vue.

Les Polytechniciens III

La compétence sociale

Il est injuste de suggérer, comme cela a souvent été fait, que les polytechniciens sont socialement inaptes. Ils ont simplement des objectifs différents des nôtres dans les rapports sociaux.
Les gens comme vous et moi attendent des rapports sociaux plusieurs choses irréalistes :

* une conversation stimulante qui amène à réfléchir

* des contacts importants

* une certaine affinité avec d’autres humains

Ces buts sont absurdes et stupides. Le polytechnicien sait que ces soit-disant « conversations stimulantes » portent souvent sur des sujets ridicules tels que la météo, le sport, la politique et les « sentiments ». Ils ne présentent pas la moindre utilité, ni le moindre intérêt.
Les EPFLiens savent que les contacts interpersonnels n’ont pas une grande importance pour eux. L’important pour eux n’est pas « qui ils connaissent », mais « qui en connaît moins qu’eux ».
Le sentiment d’avoir une certaine affinité avec des idiots à base de carbone et d’H2O est aussi réjouissant que de se retrouver menotté avec une loutre épileptique. Je n’en dirai pas davantage. Et si vous croyez que c'est facile de faire des métaphores, essayez pour voir.
Contrairement aux gens normaux, les polytechniciens ont des objectifs raisonnables dans leurs rapports sociaux :

* s’en débarrasser le plus vite possible

* obtenir rapidement l’adresse e-mail de la personne afin de pouvoir parler avec elle grâce à un moyen plus élaboré que la simple et bête parole

* éviter de se faire inviter à des manifestations ennuyantes

* démontrer sa supériorité intellectuelle et sa maîtrise de tous les sujets

La compétence sociale d’un polytechnicien doit être mesurée sur la base de ces objectifs et non pas sur la base des critères farfelus auxquelles se réfère la société. Vu sous cet angle, on s’accordera à dire que les EPFLiens sont des gens très efficaces dans leurs rapports sociaux.

Les Polytechniciens IV

La fascination pour les gadgets

Pour le polytechnicien, tout ce qui compte dans le monde se range dans l’une ou l’autre de ces catégories : a) les choses ayant besoin d’être réparées b) les choses avec lesquelles on a joué quelques instants et qui ont donc besoin d’être réparées. Les polytechniciens aiment résoudre les problèmes. Lorsqu’il n’y en a pas, ils en créent eux-mêmes. Les gens normaux croient que les choses qui fonctionnent n’ont pas besoin d’être réparées. Les polytechniciens pensent qu’il leur manque certaines caractéristiques.
• Aucun EPFLien ne regarde une télécommande sans se demander comment faire pour la transformer en pistolet à neutron.
• Aucun EPFLien ne peut prendre une douche sans se demander si un revêtement en Téflon n’éviterait pas à avoir à se doucher.
• Pour l’EPFLien, le monde est un coffre à jouets rempli de jouets qui n’ont pas été optimisés et auxquels il manque des caractéristiques.
Tout cela est bon pour la société.

La mode et le look

Les vêtements sont la dernière priorité d’un polytechnicien, pour peu qu’ils soient adaptés à la température ambiante. Si aucun appendice ne gèle ni ne fond et si aucune partie génitale ni glande mammaire ne se balancent aux yeux de tout le monde, l’objectif de l’habillement est atteint.
Si on y réfléchit, logiquement, on est la seule personne qui ne soit pas obligée de se regarder. Les polytechniciens se disent que leur apparence ne dérange que les autres et que par conséquent, il n’y a pas lieu de l’améliorer. Avantage non négligeable : la laideur de leur apparence peut pousser les gens à ne pas venir leur parler.

L’adoration pour la science-fiction

Les polytechniciens vouent un véritable culte à tout ce qui a trait à la science-fiction. C’est normal car leurs alter-ego (ingénieur de l’Enterprise, mécanicien de Star Wars, etc.) ont des rôles de héros et il leur arrive même de coucher avec des extra-terrestres. Le polytechnicien s’identifie à eux grâce à un phénomène abstrait. Ça n’a tellement rien à voir avec la dure réalité quotidienne du polytechnicien qui passe sa vie à se cacher du reste du monde et à assouvir ses pulsions sexuelles sans l’aide d’aucune autre forme de vie. On peut penser que la science-fiction continuera de déchaîner les passions aussi longtemps que ça n’aura rien de réaliste (ce qui est sémantiquement évident, je l’accorde volontiers). Elle permet au polytechnicien de sortir de leur triste vie quotidienne.
L’adoration pour la science-fiction mène tout naturellement au culte du jeu-vidéo. Dans le même ordre d’idée, le jeu-vidéo permet à l’EPFLien de sortir de sa triste réalité. Il peut incarner un héros de la 2e Guerre Mondiale, alors que son atrophie musculaire générale et son manque de coordination lui permettent à peine de marcher. Il peut être un grand meneur d’homme, position que son inaptitude à communiquer lui interdit dans la « vraie vie ». Bref, on constatera ici aussi, que le jeu-vidéo constitue en un excellent moyen pour le polytechnicien d’oublier la médiocrité de sa vie.

Les Polytechniciens V

Les rendez-vous et les sorties

Il n’est jamais facile pour un polytechnicien de sortir avec quelqu’un. Les gens normaux déploient toutes sorte de basses stratégies pour se donner une apparence séduisante. Les polytechniciens sont incapables de placer l’apparence au-dessus de la fonction. Ce principe est bon pour la société. On ne voudrait pas en effet qu’un ingénieur mette au point un réacteur nucléaire qui donne simplement l’impression de retenir les radiations. Cela dit, ce principe consiste en un gros désavantage pour les polytechniciens lorsqu’il est question de rapports amoureux.
Les EPFLiens n’aiment pas les conversations banales parce qu’on n’en retire aucune information utile. Il est beaucoup plus utile d’expliquer un problème technologique complexe au premier être humain venu qui se tient tranquille. Malheureusement, il semble que les personnes normales préfèrent qu’on leur introduise un rouleau à pâtisserie dans le nez plutôt qu’on leur parle de technologie.
Cela étant, ce n’est pas une raison pour arrêter de faire part d’importantes connaissances à ceux qui ne le veulent pas. Il arrive parfois que les gens normaux tentent de faire comprendre par la gestuelle aux EPFLiens que la conversation est terminée. L’EPFLien ne tient pas compte de cette forme de communication, car c’est une science des plus inexactes. Un EPFLien est pratiquement incapable de faire la différence entre une marque d’intérêt et un état comateux.
Tout ces constats consistent en de gros désavantages pour ce qui est des rendez-vous amoureux. Heureusement, les polytechniciens ont un atout : ils sont reconnus comme étant de bons partis pour le mariage. En effet, ils sont intelligents, salariés, honnêtes et très utiles dans la maison. S’il est vrai que beaucoup de gens normaux préfèreraient ne pas sortir avec un polytechnicien, la plupart espère en trouver un pour se reproduire. Car il produira des enfants à son image, qui auront des emplois grassement rémunérés bien avant de perdre leur virginité.

N.B. Une récente étude a démontré que, mis en contact avec un polytechnicien, 9 personnes sur 10 préfèrent se fourrer un rouleau à pâtisserie dans le nez plutôt que de l’écouter parler de technologie. La 10e personne a préféré qu’on lui fourre le polytechnicien. Paix à son âme.

Les Polytechniciens VI

L’ego des polytechniciens

Concernant son ego, deux choses comptent pour le polytechnicien : 1) son intelligence supérieure 2) le nombre de gadgets électroniques qu’il possède. Connaissant ces éléments, il est facile de se servir d’un polytechnicien. Le meilleur moyen de faire résoudre un problème à un polytechnicien est de lui dire que le problème est insoluble. Le polytechnicien peut rester plusieurs jours sans manger ni se laver pour résoudre un problème (il faut noter ici qu’il arrive aussi qu’il oublie de se laver sans raison particulière, tout simplement). Et lorsqu’il parvient à trouver la solution, il ressent une poussée d’ego plus forte qu’un orgasme ; même qu’un orgasme obtenu par des rapports avec autrui. Non seulement c’est meilleur sur le moment, mais ça dure aussi longtemps que les autres acceptent de l’écouter raconter son exploit.
Rien ne menace plus l’EPFLien que l’évocation de quelqu’un doté de plus de compétence techniques que lui. Les gens normaux se servent de cette faiblesse pour faire davantage travailler l’EPFLien. Lorsqu’un polytechnicien répond qu’il est impossible de faire telle ou telle chose, il convient de lancer d’un air navré quelque chose du genre : « Je vais demander à Rémi ce qu’il en pense. Il sait résoudre les problèmes techniques complexes… ». Dès lors, le polytechnicien se ruera sur le problème et tentera de le résoudre coûte que coûte.


Tordons le cou aux idées reçues

Il serait faux de penser que tous les polytechniciens sont pareils et répondent à la définition qui en est ici donnée. Il convient de mentionner quelques exemples, rencontrés après avoir interrogé 1306 polytechniciens, afin de le prouver :

* Alain Dupuis, physique 3e année, a le sens du rythme.

* Jean-Philippe Vogt, doctorant en chimie, a eu un 2e rendez-vous galant avant l’âge de 24 ans.

* Séverine Vuille, génie rural 1ere année, est une fille.

* Olivier Kretz, informatique 3e année, se moque de savoir comment fonctionne sa télécommande, du moment qu’elle fonctionne.


Voilà la liste, totalement exhaustive il faut bien l’avouer, de polytechniciens ne correspondant pas à l’image que l’on s’en fait habituellement. Toute découverte d’autres spécimens est la bienvenue.

Les Polytechniciens VII

En définitive…

On notera pour terminer que nombre de polytechniciens n’ont pas conscience de la tristesse de leur existence. Ici encore, il convient de réfléchir en se mettant à leur place. Un week-end dont les activités se réduisent à passer la journée devant son écran à tuer des cyber-amis, se nourrir de produits surgelés et parcourir à pied une distance inférieure à 1.5km est considéré comme particulièrement réussi.

Au regard des éléments précités, on pourrait croire qu’un EPFLien est quelqu’un de particulièrement triste et voué à mener une existence morose. Cela est faux. Il ne faut pas croire que les polytechniciens se plaignent de la futilité de leur vie. Au contraire, ils se considèrent comme les détenteurs de la Vérité. Leur philosophie devrait être adoptée par le reste de la société, tout particulièrement ces imbéciles qui pratiquent du sport, sortent le week-end et qui croient qu’on peut lire un livre sans Acrobat Reader 3.01.
L’évidence nous amène à constater que le polytechnicien a un regard biaisé sur la réalité des gens normaux. A moins que ce soient les gens normaux qui appréhendent mal la réalité. La question est posée, le débat est ouvert. Loin de moi l’idée de prendre parti pour l’une ou l’autre de ces positions, mon rôle d’observateur neutre me l’interdisant…

Ceux qui ont les clés

Pour les débuts de ce blog, il est nécessaire que j'introduise un concept que je risque d'utiliser souvent. C'est celui des gens qui "ont les clés". On me dira que tout le monde a des clés. Certes, mais là c'est particulier.
Ne vous êtes jamais retrouvé confronté à une personne qui détient une parcelle de pouvoir absolument dérisoire, mais qui grâce à cette parcelle réussit à vous faire chier à un point inhumain? Et ils le savent pertinemment qu'ils ont ce pouvoir, ce qui fait qu'ils en usent et (surtout) abusent. Ce pouvoir ridicule peut justement se matérialiser dans une clé. Celui qui va vérifier votre identité 7 fois avant de vous ouvrir. Celui qui sait très bien qu'il va accéder à votre demande mais s'obstine à vous faire tourner en bourrique pour son seul plaisir.
Un videur récalcitrant à l'entrée d'une boîte personnifie assez bien "celui qui a les clés". Les fonctionnaires sont les héros tragiques de cette race d'emmerdeurs: vous avez absolument besoin de tel ou tel formulaire, demande ou autorisation, mais avant de l'obtenir vous devrez subir toutes les humiliations possibles et imaginables. Nécessité d'obtenir un préavis, de fournir une pièce d'identité que vous n'avez pas et par dessus tout besoin absolu de ne pas empiéter sur leur pause...Le fonctionnaire sait qu'il va vous donner votre autorisation, mais il prend un malin plaisir à faire l'exercice de son peu de pouvoir sur vous, juste pour montrer que c'est lui qui décide. Tout ça pour que lors de la pause de midi il puisse commencer toutes ses phrases par un "Je lui ai dit..." ou un "Avec moi ça se passe pas comme ça..." un grand sourire plein d'auto-satisfaction sur les lèvres.

lundi 16 juillet 2007

Arrêts inappropriés

Les gens sont cons. Vous étiez certainement au courant, et si ce n'était pas le cas, vous allez l'apprendre très vite en lisant ce blog.
Mais parfois, ils le sont plus que d'habitude. Et je vous avoue que s'il y a bien un truc qui me mets hors de moi, c'est la propension qu'ont les gens à s'arrêter là où il ne faut pas. Tenez, par exemple, vous allez prendre le train à la gare. Le quai fait au moins 5 km de long. Mais où est-ce que les gens ont eu la bonne idée de se masser? Juste en haut de la rampe qui donne accès au quai. Pas tout le long des dizaines d'hectomètres, non, mais plutôt juste au milieu du passage. Là où tout le monde est obligé de passer pour aller sur le quai.
Pour autant que vous n'ayez pas craqué jusque là, il est fort possible qu'au moment de monter dans le train, vous ayez affaire à la famille italienne. Oui, la famille italienne. Celle qui vient voir ses cousins en train, cousins qui sont venus les accueillir à la gare. Ils pourraient fêter leurs retrouvailles au restaurant, à la maison ou je ne sais où. Mais non, ils le font sur le quai. Juste devant la portière du train. Avec leur 47 valises.
De même, si vous prenez le métro, spécialement aux heures de pointe, où se sont mis les gens? Se sont-ils repartis dans toute la rame? Non, ils se tiennent tous juste devant la porte. En général, vous ne pouvez pas rentrer parce que le métro est rempli. Mais en fait, il n'est pas rempli. Au contraire, il y a de la place au centre, à équidistance de deux portes. Mais apparemment c'est trop demander à tous les imbéciles qui sont rentrés avant vous de faire 2 mètres pour aller s'y installer et laisser de la place devant les portes pour que les gens puissent rentrer.
Toujours dans le même ordre d'idée, vous allez à la FNAC un samedi après-midi. Bon, c'est vrai, faut être un peu con pour faire ça, mais ça peut arriver. Imaginez que deux amis s'y rencontrent par hasard et décident de discuter le bout de gras (si, ça existe comme expression). Il y a deux et seulement deux possibilités topographiques pour qu'ils le fassent: juste après les escalators ou devant la porte d'entrée. Parlant d'escaliers, vous aurez certainement remarqué que c'est là que les gens ont semble-t-il décidé de rattacher leurs lacets ou de répondre à leur téléphone...

Manager d'espace

J'avoue, j'avoue, je me plains beaucoup. Surtout des autres. Mais quand même...
Je commence ce blog en présentant un "métier" mal connu mais qui mérite qu'on s'y attarde:

Manager d'espace dans les transports publics.

Ca a l'air compliqué comme ça, mais en fait c'est assez facile à concevoir, et je suis sûr que vous en avez déjà vu tout plein. Comme le dirait la moitié de mes humoristes préférés: "Pour cela Eric, mettons-nous en situation".
Vous êtes dans le tram. C'est 07h30, il est évidemment bondé. Pas besoin de vous tenir pour ne pas tomber, vous ne pouvez pas tomber. Arrive un arrêt avec son flux de passagers descendant (un peu) et montant (surtout) dans votre rame. C'est précisément à ce moment qu'intervient le manager susnommé. Il (ou elle, il arrive fréquemment que ce soit une vieille femme aigrie) tente par tous les moyens de créer de la place. Que ce soit verbalement "Poussez-vous un peu au fond", "Mais laissez sortir les gens enfin!", "Rhoo, mais c'est pas vrai, j'ai payé ma place, je vois pas pourquoi je pourrais pas m'asseoir." ou physiquement par de mesquines poussettes. Quel que soit le modus operandi, ce sera toujours désagréablement.
Et surtout, c'est toujours dit avec un petit air supérieur du genre "Moi qui suis si supérieur, je vais expliquer à la lie populacieuse en quoi ils sont stupides." Un peu comme moi quand j'écris ce genre de post d'ailleurs...
Quoi qu'il en soit, si je suis déjà bien énervé de devoir me serrer contre des inconnus puant dans les métros, il est clair que si à ce moment j'entends un manager d'espace vociférer sa perception spatiale, ça me donne des envies de meurtres.